Journal Le Télégramme - 19.11.2010
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Coupe CERS/ Dinan-Quévert - Fisica Torres.
"Federico Mendez : l'expérience et la sagesse"
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Vice-champions de France 2009, les Quévertois accueillent les Portugais de Fisica Torres à l'occasion du premier tour éliminatoire de la Coupe CERS (équivalent de l'Europa League en football). Federico Mendez, l'un des nouveaux maillons forts du groupe, aborde ce défi européen avec toute la lucidité et la sagesse qui le caractérisent.
En 2002, Federico Mendez intègre le club de Genève et son potentiel le propulse très vite au sein de l'équipe nationale suisse où il collectionnera les titres en juniors et seniors, dont celui de vice-champion du monde 2007. Joueur professionnel durant deux saisons à Giovanazzo (Italie), Federico Mendez apporte aujourd'hui toute son expérience au club de Quévert.
«On ne panique jamais»
«J'étais censé partir à Ténérife mais il y a eu des problèmes lors de la signature, alors j'ai demandé à être libéré. Une expérience française me tentait et Quévert avait un projet sérieux qui m'a plu aussitôt. Je suis très heureux de rejouer en «amateur», j'ai plus de temps pour moi (rires)». Et quand on lui dit que, depuis quatre matchs, Quévert se fait peur, il répond : «Non, il ne faut pas dire cela. On ne panique jamais. Prenez l'exemple du Mondial de football, l'Espagne a toujours gagné d'un petit but. Cela n'a pas été facile pour nous à Biarritz et, samedi dernier, le gardien de Vaulx-en-Velin était sublimé en première période. Et moi, j'ai fait trois poteaux». Il ne sous-estime pas les chances de son équipe face aux Portugais de Fisica Torres. «Il ne faut jamais se fixer des limites. Si on se dit ''ils sont plus forts que nous'' on ne va pas y arriver. Utilisons toutes nos forces sachant qu'il y a des choses auxquelles il faudra croire et d'a
utres qu'il ne faudra pas faire. En 2007, la Suisse s'est imposée contre le Portugal en quart de finale du Mondial au but en or. Et pourtant, nous ne les avions jamais battus. Auparavant, on perdait toujours d'un but mais ce soir-là, on y a cru. Je suis jeune, c'est vrai, mais j'ai vécu beaucoup de choses en rink-hockey, cela m'a énormément apporté. Lors de rencontres très importantes, j'ai appris à garder mon sang-froid dans les moments difficiles. Cet état d'esprit, je l'ai amené à Quévert. Il ne faut pas paniquer, ça finit toujours par rentrer même dans les dernières secondes de jeu».
Federico Mendez a également son idée sur l'adversaire.
«De bonnes chances »
«Autant l'Espagne est très penchée vers l'attaque, autant les Lusitaniens sont plus portés vers les contre-attaques. On a de bonnes chances de gagner ce match aller si on défend bien et si on sait profiter des faiblesses de l'adversaire. Il y en aura forcément. A nous d'être là au bon moment. Pour ma part, je ne suis pas inquiet, ça va bien se passer».
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Coupe CERS/ HC Dinan Quévert - Fisica Torres: 1-3.
"Ça ne voulait pas sourire "
Le Télégramme 21.11.2010
Les joueurs d'Olivier Gélébart n'auront pas démérité face aux Portugais mais il leur a manqué le facteur chance, celui qui propulse la balle au fond des filets.
Aucun round d'observation et c'est parti vitesse grand V avec ce premier tir de Vitor Fortunato et ce second shoot de Carlos Gohinho qui plongeaient d'office Olivier Gélébart dans le feu de l'action. Quévert, d'une très bonne conservation de balle, se lançait dans un beau ballet collectif puis, au bon moment, Sébastien Furstenberger, sur une passe de Federico Mendez, trouvait la faille portugaise dès la deuxième minute de jeu. Vitor Fortunato, égalisait deux minutes plus tard avant que Alan Fernandez, donne l'ascendant sur penalty (1-2).
Les locaux malmenaient la défense lusitanienne sans trouver l'échappatoire malgré toutes les tentatives du duo Mendez-Furstenberger. 1-2 à la pause.
Poteaux, transversales...
Dès la reprise, les deux équipes faisaient à 100% jeu égal, chacun attendant patiemment la faute de l'autre, le petit dernier geste qui pouvait faire toute la différence au compteur. Poteaux, transversales se seront succédés d'un côté comme de l'autre et ce n'est qu'à la 41e que German Dates, sur une reprise de volée, trompait Olivier Gélébart. Menés 1-3, les Quévertois tentaient de recoller au score, mais ils loupaient un coup direct, Jérémy Audelin s'offrait une, deux transversales, Sébastien Furstenberger trouvait le premier poteau et ça poussait devant la cage de Carlos Coelho. C'était un soir sans, un soir où ça ne veut pas rentrer malgré toutes les bonnes volontés bretonnes.
Arbitres: M. Bell Dereck et Anthony Czifra (Angleterre)
BUTS. Quévert: Sébastien Furstenberger (1). Fisica: Vitor Fortunato (1), Alan Fernandez (1), German Dates (1).
I. B.
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La grosse frustration quévertoise
22 novembre 2010 - Le télégramme
Il y a des rencontres, comme celle de samedi soir, qui vous imprègne d'un parfum d'amertume, un goût d'inachevé. Les Quévertois ont réalisé une très belle prestation face aux Portugais de Fisica mais sans arriver à concrétiser leurs multiples occasions franches.
Les Lusitaniens n'étaient pas des foudres de guerre mais ils avaient tout bonnement avec eux le facteur chance. «C'était notre première participation en coupe d'Europe et on a vu une très jolie conception du hockey à Dinan», expliquait le président de Fisica, Luis Carlos Lopes.
«On a fait jeu égal»
«Les Français ont bien joué, les joueurs sont bons, ils ont fait 80% du travail mais ?la lumière de la chance? n'était pas avec eux sur le dernier geste.» Dans le vestiaire breton, la déception pouvait se lire sur tous les visages. «On a un gros sentiment de frustration», avouait Olivier Gélébart. «On a fait jeu égal avec les Portugais, Il y a eu du rythme sur toutes les touches de balle, on a lâché beaucoup d'énergie sans réussite devant la cage. C'est, pour nous, une énorme déception, sachant qu'on pouvait accrocher le nul voire même la victoire.»
«Rendez-vous le 18 décembre»
Le 18décembre, les Quévertois iront à Fisica avec un seul leitmotiv: la qualification pour les 16es de finale. «Deux buts, c'est rien...», note Olivier Gélébart. «Nous n'avons pas peur, on va aller chercher la victoire chez eux.
Nous allons travailler et retravailler, nous nourrir de ce match pour réaliser la grosse partie au Portugal.» Entre-temps, les joueurs du président Lemarié vont devoir passer trois lourds écueils: Ploufragan, Saint-Brieuc et le champion de France en titre, Coutras.
I.B.